ORIGINE DES GONGS

Dans l’histoire de la Chine, les gongs sont mentionnés pour la première fois chez le peuple HISYU, qui fleurit aux alentours de 500 ans après J.C. dans la région se situant entre Burma et le Tibet, sous le règne de l’empereur Hsuan Wu. Dans la chine ancienne le gong était utilisé pour marquer le début ou la fin d’un événement important, spécialement au sein des familles nobles ou dans la cour impériale. Le gong, avec sa forme circulaire métallique, est généralement composé d’un alliage de cuivre et d’étain (du bronze). La majorité des gongs sont suspendus à un support par une corde qui passe à travers deux trous percés sur leurs rebords. Il existe un grand nombre de gongs de formes et de tailles diverses (de 10cm à plus de 2m de diamètre). En tant qu’instrument de musique, le gong était utilisé au cours de célébrations variées, à l’occasion de cérémonies funéraires, de chants et de pièces de théâtre. Dans les cercles asiatiques hautement cultivés il était l'instrument incontournable de tout orchestre digne de ce nom.

 

En Inde et au Tibet les gongs ont toujours eu une place prépondérante dans les temples où ils rythment encore de nos jours les cérémonies, les méditations et les offrandes. Leurs résonances multi-harmoniques ajoutées à leur puissance sonore extraordinaire, en font des outils énergétiques à part entières.

UN RÉCIT ÉTONNANT

Ce qui suit est un témoignage étonnant, extrait du livre "Searching for Vedic India"  (S.Devamrita). Ce texte rapporte les dires d’un docteur suédois qui, au cours d’un voyage au Tibet, fut témoin direct d’une scène révélatrice du pouvoir de la vibration sonore. Voici donc ce passage, retranscrit dans son intégralité:

 

«...Au cours des années 1950 un ingénieur suédois, Henry Kjellson, rapporta les observations d’un ami docteur en visite dans un monastère au sud-ouest de Lhassa. Le docteur lui confia qu’il avait vu des blocs de pierre de plus de 1 mètre de long et d’environ 80 centimètres de large être soulevés dans les airs par la puissance du son.

Au pied d’une falaise escarpée un groupe de moines avait établi un terrain de construction, leur but étant d’édifier un mur dans une caverne perchée en haut de la falaise. La distance verticale séparant le lieu de construction et la cavité: 180 mètres.

Le témoignage du docteur est considérable et méticuleusement détaillé. En bref, il décrit un orchestre de moines, vêtus de robes jaunes, jouant de divers instruments tels que des gongs des sortes de trompettes et des tambours. Chantant et faisant vibrer leurs 

instruments de façon rythmée, les moines dirigeaient les sonorités produites vers un bloc de pierre posé devant eux. Après trois ou quatre minutes, la pierre commençait à tournoyer sur le sol, puis se soulevait subitement dans les airs. S’élevant toujours vers le ciel en traçant un grand arc de cercle, la pierre s’envolait jusqu’à la corniche marquant la cavité dans la montagne, à plus de 180 mètres. Là, le bloc stoppait soudainement son ascension pour aller s’écraser à l’entrée de la caverne, provoquant un nuage de graviers et de poussière. Tout aussi soudainement l’orchestre se taisait.

Finalement, les musiciens bâtisseurs apprêtaient un nouveau bloc de pierre et recommençaient leur litanie. Procédant toujours de façon similaire, ils hissaient en haut de la falaise environ cinq à six blocs par heure. Parfois, une pierre s’écrasait avec tant de force sur la corniche qu’elle éclatait en mille fragments. Alors, les moines travaillant en haut s’empressaient de balayer les gravats, les jetant au bas de la falaise.

Kjellson ne donne pas le nom du docteur et ne précise pas non plus la date exacte des faits, mais des indications laissent supposer que ceux-ci se sont déroulés entre les années 1920 et 1930. Dans tous les cas, il décrit la scène avec tant de détails que le témoignage en est des plus convaincants. Ceux qui sont familiers avec le bouddhisme tibétain ne seront pas surpris outre mesure par un tel récit. Ils y verront là une démonstration de pratiques tibétaines ésotériques, combinant les vibrations sonores et le pouvoir du mental.

Kjellson nous fait également part d’une conversation qu’il eu en 1939 avec le producteur de films australien, Linauer. Ce dernier relata comment, durant l’un de ses voyages au Tibet en 1930, des moines lui avaient présenté un gong et un instrument à cordes mystérieux. Il observa comment, au son de ces deux instruments, des pierres devenaient plus légères que l’air. Les vibrations sonores combinées permettaient à un moine de soulever d’une seule main, et sans effort, un énorme bloc de pierre. Les moines dévoilèrent à Linauer que la petite démonstration dont il avait été le témoin n’était qu’un aperçu de la façon dont leurs ancêtres avaient bâti des murailles à travers le Tibet. De plus, ils lui confièrent (cette fois sans démonstration) que leurs techniques sonores pouvaient dissoudre ou désintégrer la matière.

Normalement, expliquèrent les moines, ils ne permettaient jamais à un étranger de contempler leurs prouesses, craignant que leur technologie ancestrale atteigne un jour l’Occident, et soit alors exploitée à des fins destructrices.»

Searching for Vedic India. Devamrita Swami. BBT edition.2002 (“Forsvunden Teknik” Kjellson’s book. Nihil. 1974; Copenhagen)